Pork Pie travels: septembre 2012

Il a beau faire très chaud, le soleil et son "effet bronzant" est l'ennemi public n°1 ici. Les mentalités veulent que plus on est bronzé, et moins on est "beau", du coup, les paysannes qui travaillent sur la pépinière ne lésine pas sur les protections anti-UV.

Enfants de paysans

Enfants d'ouvriers

Cela fait quasiment deux mois que je passe mes week-end à travailler dans l'une des futures pépinières d'hévéas de la région de Preah Vihear. Les ouvriers travaillant dans le creusage des tranchées dans lesquelles doivent être disposées des sacs remplis de terres viennent souvent accompagnés de leurs enfants. Bien entendu, ces derniers ne travaillent pas, mais ils s'occupent comme ils peuvent.

"Chouette ! Le bulldozer est encore en panne !"

"Attendez moi aussi je veux jouer !"

Derniers réglages..

Et c'est parti !!

transporteurs khmers

Pas une journée ne se passe sans que se l'on dise :"Mais ils sont fous!" ou "Mince, j'aurais du prendre mon appareil photo !" Donc voici, un petit échantillon de ce que je vois chaque jour, en sachant qu'une bonne partie du temps, c'est bien pire que ça.

Bienvenue à Stop Bokau

Stop Baucau, Mao Tse Tong Boulevard, Restaurant de trottoir à 200 de mon appart.

Le rituel du Jeudi soir.

Stop Baucau, rue 410: Chauffeur de moto-dop et de tuktuk, obnubilés par un match de volley-ball, joué juste à côté de l'appart.

Ci dessus, une petite fille d'Aspeca, attendant tranquillement que le spectacle de danse des singes joué par Pirun, Kakada, Rami et Tunmeng commence. Ils sont tous joueurs de rugby, même elle.

Lang Bal Op ? Tu joues au rugby ?

crédit Photo: Joe Garrison, CFR

Ci-dessus, 30 Juin 2012: Aspeca Vs PSE: Ballon en main, Kakada tente une échappée

Ci-dessous, 9 Juillet 2011: Aspeca Vs PSE: Pirun perce et Kakada, à gauche, arrive au soutien

Un an sépare les deux photos ci-dessus, a l'époque où j'avais prise la deuxième, je n'étais qu'un touriste tout heureux de voir que l'on pouvait jouer au rugby, ici au Cambodge, avec la même passion et le même plaisir que n'importe quel gamin passionné du ballon ovale, issu de notre bon Sud-Ouest.

Aujourd'hui, me voilà, à bosser de manière quasi-quotidienne avec ces enfants, et faire en sorte qu'ils puissent continuer à vivre cette passion.

Le rugby au Cambodge n'est pas chose facile à développer. Même si la demande auprès des jeunes est immense, le gouvernement ne nous aide pas et les sponsors et donateurs ne courent pas les rues.

Pourtant, les choses avancent: trois nouvelles écoles de rugby créées ces trois derniers mois, des cambodgiens qui souhaitent se former au métier d’entraîneur et d'arbitre, un championnat qui redémarre dans quelques semaines et qui génère beaucoup d'attente et d'excitation de la part de toute la communauté rugby de Phnom-Penh, ... Même si pour le moment, mon travail ne me permet pas de payer la soupe, je me lève malgré tout chaque matin avec le sourire, donc pourvu que ça dure, en espérant tout de même qu'un jour, je pourrai vivre de ce boulot passionnant.